Également construit par le roi Jayavarman VII à la fin du XIIe siècle, ce temple est tout simplement magique. Lové dans une jungle épaisse, on imagine aisément que les dessinateurs de Disney aient pu puiser dans ces pierres, leur inspiration pour animer le fameux livre de la Jungle de Rudyard Kipling. Ses murs torturés baignent dans une atmosphère irréelle où les majestueux banians, kapokiers et autres sont désormais les maîtres des lieux. Leurs racines ahurissantes ont réussi à se faufiler dans les moindres failles et interstices, au point de faire s’écrouler certaines parties de l’édifice, tel un vulgaire château de carte.
L’ouvrage est parcouru d’une multitude de gopuras merveilleux, qui semblent être en osmose avec la nature. On peut les explorer tout au long d’un parcours chaotique. Bien que des travaux de consolidation aient été entrepris, le Ta Prohm a délibérément été laissé dans un état proche de celui de sa redécouverte. Cette singularité le rendant lui aussi incontournable. De même, ce labyrinthe de pierre renferme bien des mystères, à l’image de l’un de ses bas-reliefs représentant un animal aux traits étrangement préhistoriques.