Le royaume cambodgien est le berceau d’une des cultures les plus riches du Sud-Est asiatique. Cela se ressent sur les arts du pays, abondants et riches d’influences. D’une façon générale, le style khmer a émergé d’une grande variété d’inspirations basées surtout sur des croyances animistes, qui se sont ensuite mélangées à l’hindouisme, puis au bouddhisme.
La ligne directrice de la création artistique a pris ici racines, comme partout dans le monde, dans les croyances religieuses, même si l’art profane du Cambodge du 21ème siècle est aussi très intéressant. Nous le verrons d’ailleurs plus loin avec les œuvres contemporaines d’un artiste graphique et d’un cinéaste. Ce qui nous permet d’affirmer sans se tromper que la musique, la danse, le théâtre et aujourd’hui le cinéma font partie intégrante de l’imaginaire des habitants de ce petit pays d’Asie du Sud-Est.
Du côté de l’histoire, les arts du Cambodge remontent à des temps très anciens, mais sa plus glorieuse période demeure encore aujourd’hui celle de l’Empire Khmer (802–1431) et – cela ne vous étonnera pas – trouve son expression la plus aboutie autour d’Angkor et de son complexe de temples, datant pour l’essentiel du 12ème siècle et reflétant dans ses influences le passage de l‘hindouisme au bouddhisme.
Cette période a donné ses lettres de noblesse à un savoir-faire exceptionnel dans de nombreux domaines, dont les expressions les plus spectaculaires ont survécu jusqu’à aujourd’hui surtout dans la sculpture et l’architecture. Dans les arts traditionnels, on note l’excellence et la qualité des réalisations dans les textiles, la laque, les céramiques et l’orfèvrerie.
Arts traditionnels, arts contemporains…
L’expression artistique moderne du pays est née au milieu du 20ème siècle mais la période Khmer Rouge a été un désastre pour toute cette génération d’artistes qui a disparu, pour beaucoup physiquement, à cause de la brutalité du régime.
Notons que les arts traditionnels ont également cessé d’être pratiqués sous ce régime communiste. Tout cela appartient au passé désormais et l’expression artistique fleurit à nouveau au Cambodge, notamment grâce à l’aide du gouvernement, de certaines ONG et bien sûr des… touristes.
Nous recommandons lors de la visite des temples d’Angkor, de prêter une attention particulière aux ornementations traditionnelles Kbach. Ce sont des éléments décoratifs traditionnels de l’architecture. On en retrouve également certaines paternes dans la bijouterie, le mobilier, la sculpture ou encore la poterie. Les formes de ces ornementations reflètent des éléments de la nature.
La beauté hypnotique des danseuses Apsara
Impossible de parler de l’art du Cambodge sans évoquer les danses traditionnelles Apsara khmères. Autrefois, exclusivement réservées aux rois et à leurs cours, ces danses envoutantes pratiquées par des danseuses à la beauté hypnotisante trouvent leur origine du côté de l’Inde. Les apsaras seraient des nymphes issues du barattage de l’océan de lait qui est à l’origine de l’univers, selon la religion hindouiste.
Chez Cambodge Autrement, nous conseillons également aux voyageurs de visiter les échoppes d’artisans où l’on travaille la poterie, la soie, le métal et la pierre. Comme nous l’avons dit plus haut, ces artisans sont d’une grande dextérité et produisent nombre d’objets qui font le bonheur des touristes, surtout ceux qui veulent rapporter des souvenirs ayant une valeur ajoutée culturelle.
Em Riem, Davy Chou et le cirque Phare Ponleu Selpak
Mais passons à l’art contemporain avec Em Riem. Figure emblématique et artiste pluridisciplinaire, il est reconnu au Cambodge comme la valeur montante. Il possède à Phnom Penh sa propre galerie qui présente un mélange d’œuvres d’inspiration à la fois traditionnelle et moderne. Des portraits, de l’abstrait, il s’implique aussi dans le design de meubles, la céramique, la mode… et exorcise ainsi souvent les traumatismes de son enfance dans l’enfer Khmer Rouge.
Du côté du 7ème Art, Cambodge Autrement a un faible pour le réalisateur franco-khmer Davy Chou. Il a réalisé plusieurs films axés sur le Cambodge et son difficile héritage Khmer Rouge, notamment « Diamond Island », qui avait été sélectionné par la Semaine de la critique du Festival de Cannes en 2016.
Enfin, ne manquez pas une représentation du cirque Phare Ponleu Selpak, implanté à Battambang. Il offre aux enfants défavorisés la possibilité de faire des études ainsi que d’apprendre l’art du cirque. À la suite de cette formation, certains des élèves ont même intégré le fameux Cirque du Soleil !