De double nationalité, française et cambodgienne, Sara est née à Phnom Penh mais a grandi dans l’Ouest de la France. Le bac en poche, ses rêves de voyages l’ont poussée vers le tourisme, avec la conviction que cela l’amènerait tôt ou tard vers son pays d’origine. Après 3 années à Paris, comme coordinatrice du réseau Acteurs du Tourisme Durable, elle décide de s’installer au Cambodge et rejoint Cambodge Autrement en tant que conseillère voyage et chargée de communication. Elle répond à nos questions sur Kampot…
Kampot, qu’est-ce que c’est ? Une région, une ville, du poivre ?
Les trois à la fois… C’est d’abord une petite ville de province où tout pousse à la détente : le cadre environnant, le charme des bâtiments d’antan, les rues calmes bordées de petits commerçants. Aux alentours, c’est toute une magnifique région qui s’étend, idéale pour les amoureux de la nature. Enfin, quand on pense à Kampot, on pense forcément à son poivre qui en fait la renommée internationale !
Est-ce qu’un détour par Kampot est un must lors d’un séjour au Cambodge ?
Si l’on aime les paysages naturels et les activités en plein air, l’agrotourisme et la gastronomie ainsi qu’une atmosphère relaxante… alors oui ! Personnellement, j’adore cette région et je ne manque pas l’occasion d’y passer quelques jours pour échapper à la frénésie de la capitale.
Côté nature, la région a-t-elle beaucoup à offrir ?
Oui, un lac, une rivière, des montagnes, des grottes, des rizières… la région réserve de très belles surprises. Les amateurs de sports de nature n’auront que l’embarras du choix. Traverser la fameuse « cathédrale verte » en kayak ou en paddle, se balader dans la campagne et les fermes de lotus à vélo ou encore s’initier au kite surf ou à l’escalade.
Parlez-nous de ce fameux poivre qu’on dit être un des meilleurs du monde…
Visiter une plantation de poivre est un incontournable de Kampot. Il y en a plusieurs dans la région. La plus importante et la plus connue est bien sûr « La Plantation », une entreprise sociale fondée par un couple belge mais il y en a aussi des plus petites et moins fréquentées. C’est le 1er produit cambodgien à avoir reçu l’IGP (Indication Géographique Protégée). Pour ma part, le meilleur moment reste la dégustation, noir, rouge, blanc ou vert, je suis toujours surprise par la variété de saveurs que peut procurer un si petit grain. Les gens le savent moins, mais il y a aussi le sel de Kampot et il est possible de visiter les salines pendant la saison sèche.
La région est-elle facile d’accès ?
Oui, depuis Phnom Penh, il faut compter environ 3h30 de route en voiture privée. Durant la saison des pluies et parfois à cause de travaux, la route n’est pas forcément en très bon état et il est possible d’être un peu secoué à certains endroits.
Quelle est la durée de séjour idéale dans cette région ?
2 à 3 jours pour prendre le temps, de voir les incontournables sans courir, de se détendre un peu et pourquoi pas de profiter d’une activité au grand air.
La meilleure saison pour s’y rendre ?
La saison des pluies sans hésiter. C’est d’ailleurs celle que je préfère et ce n’est pas pour rien si on l’appelle la saison verte.
Qu’est-ce qu’on y mange ?
Du crabe bleu de Kep (la ville voisine) ou crevettes, sautées au poivre vert de Kampot et au lait de coco, un délice ! Et bien sûr… le fameux durian ! Kampot en est la capitale mais je sais que cela ne fera pas l’unanimité.
Un lieu magique ?
Passer une nuit au bord de la rivière, dans un bungalow presque les pieds dans l’eau. Admirer des couchers de soleil à couper le souffle, qui virent du rouge au violet, avec la montagne du Bokor en fond. Prendre un petit bateau et apercevoir des centaines de lucioles dans la nuit noire.
Un souvenir perso ?
Les petites baignades insolites… dans la rivière avec un pneu en guise de bouée, dans l’une des petites piscines naturelles cachée parmi les grottes, sous l’eau glacée d’une cascade.
Pour terminer, que faut-il rapporter de Kampot ?
S’il y a une chose à ramener, ce serait… du poivre ! Et vous le trouverez à des prix beaucoup moins élevés qu’en France.